L’heure d’été
Petite, c’était ma saison préférée.
Le temps des grandes vacances passées dans la maison familiale sur la Côte d’Azur. La liberté absolue pendant trois semaines. Le départ aux aurores pour rouler à la fraiche, le petit déjeuner sur l’aire d’autoroute, l’excitation qui grandit au fil des km jusqu’au moment tant attendu, au détour d’un virage sur la route du Muy, “La mer !” enfin, les palmiers qui se dressent fièrement et toutes les promesses de plaisirs à venir qui défilent sous nos yeux éblouis. Souvenirs indélébiles. Le vieux portail qui grince, les pignons qui jonchent le sol et que l’on s’empresse de casser en se noircissant les doigts, les cabanes improvisées dans le jardin, les devoirs de vacances après le petit déjeuner, les guêpes que l’on tente de chasser du melon, la sieste de l’après-midi, les premiers pas sur le sable brûlant, les pirouettes dans les vagues, l’attente impatiente de “Monsieur Chouchou” et ses amandes caramélisées, les grands qui s’embrassent dans les rochers, la douche au retour de la plage, mon père qui dompte le barbecue et nos parties endiablées de 421. Et certains soirs, se faire beau pour aller manger une glace sur le port et compter les étoiles qui se reflètent dans l’eau.
C’était le temps béni, le sanctuaire de mon enfance, mon paradis perdu.
L’été dans les années 80 c’était aussi un défilé de tenues, auquel j’assistais envieuse. Ma mère et ses paréos colorés, ses jupes longues fluides, ses robes à fines bretelles qu’elle resserrait à la taille avec de grosses ceintures, ses larges boucles d’oreilles et sa ribambelle de joncs en argent qui tintaient chaque fois elle portait sa cigarette à sa bouche. Mon père et ses chemisettes à motifs, son jean blanc et ses bermudas à pinces, ses lunettes aviateur fumées que je porte parfois aujourd’hui.
Dans la Talbot Horizon gold, sur la route du bord de mer, Gianna Nannini hurle “I Maschi” et nous hurlons avec elle, toutes fenêtres baissées, les cheveux au vent, ivres de félicité.
A très vite chez Bowie <3
EDITO PRINTEMPS/éTé 2021
PRINTEMPS VOLÉ, DÉJÀ L’ÉTÉ
C’est le temps des jours allongés, des terrasses qui bruissent, de la nuit qui reprend vie. C’est le temps des jardins prélassés, du soleil haut et des bords de rivières.
Pour les beaux jours, BOWIE a sélectionné pour vous des pièces aux tons doux ou hautes en couleurs, des matières fraiches et nobles, des coupes amples pour flotter sur l’été.
Et rattraper un peu le temps volé.
EDITO AUTOMNE/HIVER 20-21
L’EXODE
L’Exode
Exode : du latin Exodus, "aller hors de, en empruntant les routes".
Synonymes : exil, évasion, départ, désertion, abandon, voyage.
Cet hiver, il s’agit d’emprunter des chemins de traverse, reconnecter avec la nature, trouver refuge. Et résister.
Le soleil bas attise les couleurs, les motifs s’embrasent et se marient pour braver les temps sombres. Comme un antidote à la morosité ambiante, un pied de nez aux couvre-feux.
La sélection de cet automne/hiver se veut flamboyante, lumineuse, vibrante, enlaçante, réconfortante et même… festive ! Une ode à la vie, l’appel des jours heureux.
Courage à vous. Restons unis.
Direction artistique, texte et photos : Aurélie Fonterme
Modèle : Marie Fontanella